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L’Assemblée Générale et les rencontres de HALEM se produiront cette année dans les Cévennes à " La Mine " (proche d’Anduze dans le Gard)

Nos amis Habitants de camions, cabanes et caravanes nous accueilleront du 17 au 20 août.

samedi 3 août 2013

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Depuis 1999, le camp est posé sur une friche industrielle perdue dans la forêt, une ancienne mine abandonnée par des industriels peu scrupuleux, laissant là un site pollué inexploitable. Les véhicules sont nombreux (voitures, caravanes, bennes de semi-remorque, bus camions, motos, etc.), posés de façon plus ou moins aléatoire sur un terrain caillouteux et de terre battue.
Les travaux avancent petit à petit, et des gens vivent là, et souvent mieux qu’avant. Ici, ils jouissent d’une certaine sécurité, d’un certain confort, ils se sentent en famille, solidaires, ils ont un but qui leur permet de se projeter dans l’avenir, leur travail est revalorisé. Ils pallient ainsi aux insuffisances et à la mauvaise volonté des pouvoirs publics. Cette installation plus ou moins progressive est donc source de stabilité, de reprise en main, de rupture de comportements d’échecs, de réinsertion diraient les travailleurs sociaux.
La Mine n’est donc pas qu’un site de transit, certains s’inscrivent dans la durée, parfois même avec une cabane. Ici, on construit des radeaux, on apprend à nager, on imagine d’autres formes de navires, et c’est cet élan qui nous plaît à Halem, au-delà de l’imperfection des réalisations.

« C’est notre regard qui enferme souvent les autres dans leurs plus étroites appartenances et c’est notre regard aussi qui peut les libérer. » Amin Maalouf


Programme

L’idée de ces rencontres est d’inviter plusieurs partenaires avec lesquels nous travaillons déjà ou bien avec lesquels nous souhaitons travailler. Pendant les deux premiers jours nous allons débattre, proposer, exposer des finalités. Le troisième jour, nous souhaiterions travailler des objectifs concrets et d’imaginer des outils pour les rendre effectifs. Le quatrième jour, plus technique, est prévu avec celles et ceux qui souhaitent rester pour mandater un Conseil d’Animation, mettre en place ces outils et voter les différents points statutaires nécessaires au fonctionnement associatif.

Votre participation est nécessaire pour que HALEM puisse être la "caisse à outil" qu’elle désire rester et afin de croiser les regards sur les questions et de tenir compte des diversités de points de vue ou des diversités d’intérêt.

Invités qui ont déjà répondu :

 Stany Cambot : architecte atypique de l’association “Échelle Inconnue – désordre culturel”
 Gaëlla Loiseau : ethnologue, médiatrice entre les « gens du voyage » et les élus dans l’Hérault
 Frédéric Liévy : association Goutte d’eau, voyageur militant sur la région de Toulouse
 Arnaud Lemarchand : économiste, chercheur et militant, auteur entre autres du livre « enclave nomade »
 Béatrice Mésini : chercheuse au CNRS
 Jérôme Burklen : chargé de mission à la FNASAT
 Jean Baptiste Eyraud : porte parole de la fédération DAL (Droit Au Logement)
 le PEROU
 des militantEs de Halem
 ...

samedi 17 août :

9 heures :

 présentation de la Mine, histoire, stratégie, difficultés, points forts...
 présentation de HALEM, rapport d’activité, questions/réponses

de 14 à 18 heures :

État des lieux de l’Habitat démontables, mobiles et/ou réversibles « biodégradables »(que nous appellerons dans ce document HL), difficultés, astuces :

 État des lieux sur la situation des bidonvilles. Les expulsions, le - relogement, les reconduites à la frontière et leur conséquences
 État des lieux sur la question de l’accueil des habitants de caravane
 État des lieux pour les espaces destinés à l’Habitat Légers (terrains familiaux, campings, grands passages, aires d’accueil, occupations sans titre...)
 État des lieux sur l’infraction à l’urbanisme
 État des lieux sur la situation du logement en France

dimanche 18 août :


de 10 heures à 12 h 30 et de 14 à 18 heures :

 Reprise sur les états des lieux, les conflits d’usage, l’urbanisme, le partage du territoire, le mitage...
 en France, en Europe et dans le monde
 La mobilité, la légèreté, dans l’économie d’aujourd’hui
 Le redéterminisme face à l’exclusion et la construction de foyer de solidarité
 L’immigration choisie, la discrimination...
 la loi ALUR, analyse, calendrier
 ...

lundi 19 août :

de 10 heures à 12 h 30 et de de 14 à 18 heures :

Dans l’état de nos réflexions voici quelques objectifs, à compléter ou reformuler grâce aux deux journées précédentes :

 Obtenir le droit à la protection du Domicile aux abris et (logis) de fortunes.
 Abroger les textes indignes qui obligent à remettre les lieux dans l’état sous menaces de sanctions et d’astreintes ayant pour conséquences de priver les personnes de leur unique abri.
 Créer un statut protecteur pour les locataires d’habitations légères ou de terrains sur lesquels elles sont installées (campings, terrains familiaux, PRL...) tout en leur permettant de rester "publics prioritaires" dans leur recherche de logement plus conventionnel s’ils le souhaitent.
 Sortir de la logique de guichet dans l’application des règles et normes d’urbanisme sur les territoires (mairies, DDT…).
 Sortir du dispositif du permis de construire les constructions soit démontables, soit mobiles et/ou réversibles « biodégradables » (HL). En effet, toutes les mesures annoncées dans la loi ALUR restent dépendantes de la bonne volonté des élus. Pour éviter la pression foncière et un usage abusif de la terre agricole, il est nécessaire de conditionner l’autorisation de ces aménagements à un usage d’habitation permanente et/ou d’activités en contractualisant avec les habitants un engagement définissant les modalités de retour à l’usage antérieur (réversibilité) du terrain, le jour où cette occupation cesserait. Cette autorisation d’installation devra être non-cessible sur le modèle des permis précaires accordés en cas de grands chantiers ou aux droits à l’anneau des péniches.
 Donner la possibilité d’investir des zones non constructibles sans vulnérabilité particulière ou dans celles dans lesquelles la restauration et l’entretien des milieux est nécessaire, par un aménagement réversible, autonome et respectueux de l’environnement, sans artificialisation des sols avec des constructions démontables, mobiles et/ou réversibles « biodégradables » constituant la résidence principale de leurs occupants.
 Étendre l’objectif de 20 % de logements sociaux aux communes de moins de 3 500 habitants, car la loi SRU provoque une rupture de l’équité territoriale et de la cohésion sociale entre les villes et les campagnes.
 Limiter la spéculation immobilière et pour cela taxer très fortement la spéculation foncière et les plus-values liées au changement de destination des terres (constructibilité) et des bâtiments pour éviter la gentrification (c’est à dire l’expulsion relégation des populations pauvres et leur remplacement par des populations aisées).
 Lutter contre les zones de relégation. Leur nombre augmenterait d’autant plus si la législation mettaient des obligations de quotas d’HL dans les documents d’urbanisme.
 …

mardi 20 août :


de 10 heures à 12 h 30 et de 14 à 16 heures :

 vote du rapport moral
 vote des comptes
 inscription d’adhérents sur la liste d’Animation de HALEM
 vote sur une modification statutaire : intégration dans les statuts de la lutte contre la discrimination par le mode d’habiter.
 Remaniement du site de HALEM. Le rendre plus pratique pour la - recherche d’informations et de réflexions.
 Vote des missions du Conseil d’Animation.
 Distribution des rôles de secrétariat et de trésorerie.
 Recherche de moyens financiers.
 Questions diverses.


Rapport moral et d’activité

Note du secrétaire :

« En guise d’introduction, il semble nécessaire de dire que le Conseil d’Animation de Halem a pleinement conscience que la question de savoir s’il est indispensable ou pas d’avoir un discours commun n’est pas tranchée et ne le sera sûrement jamais. Si j’insiste sur les différences d’approches, ce n’est pas pour faire le tri entre plusieurs camps, c’est pour mettre à jour la diversité afin d’éviter la confusion. Il est finalement plus intéressant de définir des points communs plutôt que d’affirmer des différences comme des oppositions. Nous essayons de prendre acte de ces différences, parfois fondamentales, de les reconnaître pour ce qu’elles sont et de continuer à nous épauler mutuellement dans la réflexion comme sur le terrain. J’apprécie pleinement la manière dont nous pouvons parfois polémiquer au risque de mettre en lumière ce que nous devrions plutôt faire chacunE de notre côté tout en se retenant de réagir avec un sentiment d’échec. En fin de compte, si nous étions toujours tous d’accord, ce serait plutôt louche et ce serait en réalité le signe d’une gouvernance bâclée. Dans ce travail, toutes les attitudes, dès lors qu’elles cherchent à être constructives, sont nécessaires et complémentaires. Même si l’exercice d’utiliser au mieux les désirs et les compétences de chacun parait difficile, celui-ci est passionnant et constructif. L’exercice de rédaction d’un rapport moral dans ce contexte est pour cela piégeux. Même si cette année, très peu de points de désaccord sont apparus et que toutes les missions ont été acceptées unanimement au CA de Halem, des approches sont parfois un peu différentes. J’ai donc mis un passage qui suscite encore du débat au sein du CA en italique. Clem »

HALEM a pour but une mise à jour de la réflexion, et ne vise surtout pas à créer une coordination - ni même forcément des liens durables. Il ne s’agit surtout pas de formater ou de diriger les mouvements, de tenter d’instaurer une centralité qui serait catastrophique, mais seulement de se rassembler à quelques occasions, de façon éphémère, pour mettre en circulation quelques réflexions communes et les offrir à la multiplicité. Se rassembler, puis s’éparpiller à nouveau pour se rassembler avec d’autres, ou pour se retrouver plus tard, ailleurs, permet d’éviter à la fois l’écueil de la dispersion, de la récupération et celui du formatage.

Comme chaque année une partie de notre action a été de répondre à des personnes en difficultés administratives et judiciaires avec leur habitat. Également de nombreuses personnes nous ont contacté avant leur installation pour essayer d’avoir le moins de soucis possible. Souvent, celles-ci disparaissent ensuite dans la nature et nous n’en retrouvons que trop rarement pour contribuer avec nous à faire avancer la question. Soit, il est important de comprendre celles et ceux qui souhaitent simplement vivre leur vie et défendre leur habitat mais n’est-il pas souhaitable d’espérer que de plus en plus de personnes prendront acte que nous sommes dans une société qui a besoin d’évoluer et que nous pouvons tenter d’être les agents de cette évolution ? Il semble important d’éviter que cette partie du travail de Halem devienne une mission caritative avec les dangers que cela comporte, c’est à dire, l’épuisement du bénévolat car il n’est pas toujours facile pour le moral de prendre les difficultés des autres sans perspectives politiques. Heureusement, nous conservons quelques souvenirs d’efficacité collective contre certaines lois iniques et pour certaines belles résistances. Heureusement aussi que nous sommes convaincus que notre action est une sorte de poésie, car nous croyons que nous pouvons changer, un peu, le monde et que nous pouvons changer, un peu, les humains.

Ce fut pour moi un vrai plaisir d’agir au sein du Conseil d’Animation d’Halem. Nous avons travaillé en bonne complicité et intelligence en engageant plusieurs pistes de réflexions et partenariats. Les regards croisés menés avec l’association Relier ont continué dans un cadre plus informel avec d’autres réseaux et grâce à l’animation de Jérôme de la FNASAT. Les relations avec « Jurislogement » nous aident à intégrer notre réflexion juridique dans un cadre plus large. L’excellent travail avec des juristes, avocats, magistrats sur l’occupation sans titre de terrains nus lors de l’automne 2012 a été enrichissante. Paul° a également tissé des liens avec des structures européennes, comme AITEC, pour nous permettre d’agir avec un plus large éventail d’exemples et peut-être plus tard collectivement. Pour les mêmes raisons, nous adhérons toujours au réseau international « No Vox ». Halem est aussi allé se renseigner chez nos voisins belges dans le cadre d’une rencontre sur le thème : « la norme à l’épreuve de l’habitat alternatif. »

« Without deviation from the norm, progress is not possible ». Frank Zappa (Sans déviation de la norme, le progrès n’est pas possible)

Halem Limousin participe depuis cet hiver aux commissions DALO afin de faire, entre autre, accepter le Droit Au Logement Opposable pour des Habitats Légers (HL). Halem Ariège a mené plusieurs actions constructives avec les habitants de caravanes discriminés sur son territoire. Nous nous sommes aussi déplacés dans plusieurs rencontres, et colloques afin de partager nos points de vue et de continuer à apprendre des autres. C’est pour nous, par exemple, une belle avancée lorsque la Confédération Paysanne nationale co-écrit un communiqué avec nous et soutient nos résistances. Je souligne aussi l’intérêt d’avoir pu travailler avec l’association Goutte d’eau et Frédéric Liévy (habitant d’HL et paysan) avec ses actions militantes et le partage de ses réflexions autour de l’HL. Également avec « échelle inconnue » et son travail sur « l’impensé de la ville », avec le collectif plume, et les collectifs de Bussière-Boffy, de la Sorga, du PÉROU, des Troglobals et l’ANGVC...

Je ne parle plus du DAL qui, au-delà de son soutien actif dans nos luttes et résistances, nous apporte son expérience, son analyse, son réseau tout en intégrant nos réflexions aux siennes.

Nous pouvons remercier les quelques universitaires qui ont consacrés un travail de qualité sur le sujet de l’HL, à tous ces « habitants de caravanes » et aux réfugiés économiques qui subissent le rejet de la population sédentaire tels des loups tellement gentils qu’ils se font manger par les moutons.

Un fil conducteur de cette année a été le projet de loi dit « Duflot », déjà annoncée l’an dernier. Nous avons travaillé dans l’hypothèse que nous serions peut-être entendus et nous avons participé à plusieurs réunions de mises à niveau de réflexions avec un groupe le plus élargi possible. C’est grâce à cela, je pense, que nous avons obtenu une petite avancée chère à Halem lorsque le mot "caravane" est remplacé par "résidence mobile démontable". Nous pouvons espérer qu’à partir de maintenant, si nous obtenons des avancées, les habitants de caravanes en profiterons également... une avancée pour le droit commun. Pour le reste, le cabinet Duflot a fait un peu comme dans les années 80, sauf que nous ne sommes plus dupes. Il a invité les assos, il leur a demandé leur avis d’expert, voire il les a mis en concurrence, tout le monde a bossé, pas de contestation sociale et il a donné trois cacahuètes en été. Cette loi passe pour être la loi pour les yourtes un peu comme la LOPPSI2 était la loi pour lutter contre la pédophilie d’après la communication du gouvernement. Les yourtes servent en quelques sortes d’écran de fumée. La loi ne porte aucun courage politique : elle est largement contestable et contestée.

Le conseil d’animation a besoin de renouvellement pour faire évoluer son analyse critique et nous espérons que ce rapport donnera envie à quelque unEs de s’investir pour l’année à venir.


Aspects pratiques

Pour les frais sur place, une participation à prix libre est prévue

 Vous pouvez commencer à vous inscrire en écrivant à association[at]halemfrance.org pour que l’on puisse prévoir et peut-être organiser des covoiturages.

date d’arrivée, de départ ? combien êtes-vous ? Places disponibles ? Besoin d’un trajet ? D’où vous venez ? Représentez vous un réseau ? Duvet ? Matelas ? Tentes ? Camion ? Hôtel ? Rien ? Coups de mains logistique ? Prises de notes, rédactions de compte rendu ? ... ?

 L’association n’a aucun revenu autres que nos dons et adhésions. Tous sommes bénévoles. Même si l’AG de l’an dernier a validée que celle-ci soit libre, elle n’en demeure pas moins nécessaire. Vous pouvez envoyer un chèque à l’ordre de HALEM à l’adresse " Estrade le Bas 09800 ARGEIN " ou par internet ici : http://www.halemfrance.org/spip.php?article59 en oubliant pas de mentionner l’objet de votre apport car une souscription pour le "fond d’aide juridique" est également en cours.


Accès :

C’est à la pointe nord d’un triangle presque équilatéral avec comme base Montpellier et Nimes, donc près d’ Alès.

À partir de Anduze, prendre la direction Saint Felix.
Puis monter quelques kilomètres et ce sera indiqué à droite

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